CESSDA
La France s’engage dans le processus européen

, par Véronique Salaün

CESSDA, un réseau européen des centres d’archives nationaux

Coordonné et hébergé par la Norvège (pays associé à l’Union
Européenne), CESSDA a pris la forme transitoire d’une société
de droit norvégien, CESSDA AS, structure de portage du
Consortium CESSDA dont sont membres les représentants
des gouvernements de 14 pays (Allemagne, Autriche, Danemark,
Finlande, France, Grande Bretagne, Lituanie, Norvège,
Pays-Bas, République Tchèque, Roumanie, Slovénie, Suède et
Suisse) en attendant que fin 2015, il puisse prendre la forme
d’un ERIC lorsque les aménagements nécessaires au plan européen
pour que les pays associés à l’UE puissent coordonner
un ERIC, aient été introduits.


Le principe du « sharing data »

Ce courant apparu après-guerre dans le domaine des sciences politiques plaide pour la réutilisation des grandes enquêtes (produites souvent à grands frais et sur des fonds publics), de façon à la fois à accroître leur utilisation, mais aussi à développer des travaux comparatifs entre pays et permettre la réplication d’analyse (fondement de la validation scientifique des travaux de recherche).
Dans le champ des sciences sociales, la réutilisation des données individuelles s’est développée progressivement et demande une organisation croissante compte tenu de la multiplicité de ces données et de la protection à apporter en matière de confidentialité.

Le CESSDA

Fondé par quelques archives en juin 1976 à Amsterdam et formalisé dans son fonctionnement en avril 1992 à Limerick, CESSDA était jusqu’à présent basé sur le seul volontariat de ses membres et n’avait ni personnalité morale permettant d’agir au nom de ses membres, ni financement pérenne. Avec la mise en place de cette nouvelle organisation et grâce à son statut légal (actuellement de société de droit norvégien et à terme d’ERIC - European Research Infrastructure Consortium), cette fédération peut s’appuyer sur une structure légalement reconnue et développer une véritable infrastructure européenne permettant un accès unifié à l’ensemble des grandes bases de données individuelles.

Les Missions

Cette nouvelle configuration reprend également les missions de l’ancienne organisation, à savoir la promotion de l’acquisition, de l’archivage et de la diffusion de données pour la recherche en sciences humaines et sociales. Plus précisément, CESSDA sera, dans ce nouveau cadre, en mesure de renforcer le respect par ses membres des standards en matière d’archivage, de documentation des données (DDI), de thésaurus, de licences d’utilisation, dotant ainsi l’infrastructure créée et ses membres d’une véritable certification, gage de leur reconnaissance par les producteurs de données.

Les outils

Poursuivant le développement d’outils dont les premières bases ont été souvent financées par la Commission européenne, CESSDA va également pouvoir développer son portail avec son catalogue central et de nouveaux outils d’interrogation facilitant un accès unifié pour les chercheurs.