Géoarchéologie des ports antiques du delta du Danube
Alexandra Bivolaru & Christophe Morhange

, par Jean-Michel Colas

Vendredi 6 mars 2020, 11h-13h, salle F (escalier D, 1er étage), École normale supérieure, 45, rue d’Ulm, 75005 Paris.
Conférence dans le cadre du séminaire « Géographie historique et géoarchéologie »


Depuis 2015, le CEREGE étudie la géoarchéologie des ports antiques du Danube avec le soutien financier de l’Institut Universitaire de France (IUF), de la fondation AMIDEX (Aix-Marseille Université), du programme de mobilité PHC Brancusi et d’une bourse doctorale CO-FUND Marie Curie.
Ce programme est aussi soutenu par une réseau de collaborations scientifiques (CEREGE, IMBE, Tour du Vallat, Musée de Louvre, Musée d’Arles, Université de Bucarest, ICEM de Tulcea…).

L’objectif principal est l’étude pluri-disciplinaire du delta du Danube, en associant l’archéologie avec les géo-sciences et les bio-sciences. Cette recherche est une étude sur la longue durée, du Néolithique jusqu’a l’époque moderne. L’analyse comparative de différents ports permet de montrer le rôle de l’environnement sur les stratégies des sociétés (production agricole, mobilité des ports...) et leurs capacités d’adaptation, en fonction du degré de développement technique, dans un environnement particulièrement dynamique. Six sites archéologiques ont été pris comme études de cas, disposés sur quatre secteurs du delta du Danube, d’amont en aval : (1) Noviodunum (Ier s. apr. J.-C., base navale de la flotte impériale Classis Flavia Moesia) ; (2) Halmyris (VI s. av. J.-C., colonie grecque) ; (3) Enisala (habitation Néolithique jusqu’au Moyen Âge) en marge proximate du Delta, pour analyser l’impact du budget sédimentaire et des changements hydrologiques ; (4) Orgame - Caraburun - Histria (VII s. av. J.-C., colonies grecques archaïques) à l’extrémité sud du Delta, pour analyser l’impact du budget sédimentaire dans un contexte de stabilisation relative du niveau marin. Cette approche offre la possibilité de croiser des données historiques, archéologiques et issues des géo-bio-sciences pour une meilleure compréhension de l’occupation des territoires.

Responsable : Anca Dan