Séminaire de l’axe de recherche « Savoirs, savoir-faire : innovations & transferts »
Thierry Lejars & Émeline Marquis
Dans le but de favoriser les échanges entre les chercheurs et enseignants-chercheurs du laboratoire et de créer une dynamique de recherche autour d’un thème commun, le séminaire 2019/2020 de l’axe de recherche n°6 « Savoirs, savoir-faire : innovation et transfert » prendra la forme de deux journées d’étude interdisciplinaires.
La première de ces journées se déroulera le 3 décembre 2019, à l’École normale supérieure. Elle s’intéressera à la figure de l’auteur, qui sera analysée sur un temps long, et dans les différentes cultures et civilisations sur lesquelles portent les recherches au sein de l’UMR 8546-AOROC (mondes égyptien, celte, grec, romain, etc.). Elle s’adresse tout autant aux philologues et aux historiens et historiens de l’art qu’aux archéologues.
La notion d’ « auteur » est entendue au sens large : elle recouvre aussi bien l’écrivain, auteur d’un texte littéraire, scientifique ou technique, que le créateur d’œuvres musicales, de peintures ou de sculptures, ou encore l’artisan producteur d’objets d’art.
Il s’agira plus précisément d’étudier le rapport entre l’auteur et son œuvre. Comment celui-ci s’inscrit-il, pour ainsi dire, dans son œuvre ? Quelles sont les différentes stratégies mises en place, de la présence insistante de l’auteur à son absence apparente, et dans quel but ?
On s’interrogera notamment sur la présence (ou l’absence) du nom de l’auteur, sur la signature de l’œuvre. Le texte, l’œuvre, l’objet est-il signé ? Est-il au contraire anonyme, ou pseudonyme ? L’auteur est-il identifiable ou laisse-t-il des indices pour qu’on l’identifie ?
On s’intéressera également à la construction d’une figure de l’auteur et à la manière dont celle-ci guide notre lecture, notre compréhension de l’œuvre. Qu’il soit sur le devant de la scène ou qu’il reste aussi discret que possible, l’auteur cherche à orienter notre regard, à influer sur notre interprétation de l’œuvre.
L’auteur et son œuvre constituent-ils un tandem inséparable, tant le public a besoin de comprendre les origines d’une œuvre et son contexte de production, ou une œuvre peut-elle se soustraire à toute recherche de paternité ? Ainsi, on examinera pour finir la manière dont la figure de l’auteur influe sur la réception d’une œuvre. Une œuvre doit-elle être signée d’un grand nom pour survivre ? L’anonymat empêche-t-il de passer à la postérité ?