L’Édit de Milan : réalité ou invention ?
Dominic Moreau

, par Jean-Michel Colas

Mardi 16 mars 2021, 16h-18h
Visioconférence : https://www.gotomeet.me/ChristopheGoddard

Conférence dans le cadre du séminaire « Constantin : nouvelles recherches en histoire, archéologie et philologie »


Dominic Moreau (U. Lille, UMR HALMA 8164)
L’Édit de Milan : réalité ou invention ?

La présente communication proposera de s’intéresser une nouvelle fois au document juridique romain qui est improprement qualifié d’« Édit de Milan ». L’approche et les arguments qui seront avancés ne seront pas nécessairement nouveaux et originaux. Néanmoins, il a semblé qu’un énième retour sur cette question s’imposait, après que plusieurs manifestations scientifiques internationales ont été organisées à l’occasion du supposé 1700e anniversaire de la proclamation de ce document par Constantin Ier. On verra, notamment, que le qualificatif d’edictum remonte à une erreur de traduction du grec vers le latin. On s’intéressera aussi à la nature juridique, de même qu’à la signification et à l’intérêt historiques du texte que nous ont livré Eusèbe de Césarée et Lactance.

Dominic Moreau est maître de conférences en Antiquité tardive à l’Université de Lille et membre permanent du centre de recherche HALMA-UMR 8164. Diplômé de l’Université Laval à Québec, notamment en épigraphie grecque, de l’Université de Strasbourg et de l’Université Paris-Sorbonne, où il a effectué un doctorat portant sur les aspects temporels de l’Église romaine aux Ve et VIe siècles ap. J.-C., il développe ses recherches actuelles principalement sur les Balkans orientaux. Depuis 2018, il co-dirige la Mission archéologique internationale à Zaldapa et dirige le projet international DANUBIUS, qui est à la fois financé par l’ANR et par la Fondation I-SITE ULNE. S’appuyant sur des bases de données archéologique, épigraphique et prosopographique, liées à un système d’information géographique, ce projet vise l’étude de la christianisation du Bas-Danube entre le IIIe et le VIIIe siècle. Parallèlement à ses travaux balkaniques, il s’intéresse à divers sujets afférents à l’Empire romain tardif, notamment les institutions civiles et ecclésiastiques ainsi que les sources juridiques ecclésiastiques et les collections canoniques.

 Coordination : Christophe J. Goddard & Ignazio Tantillo